• Charles Hargrove, alias KOOL KOOR, est né à New York en 1963, dans une famille d’artistes d’origine caribéenne

    Ex compagnon d’armes de Jean-Michel BASQUIAT et de KEITH HARING, il fait partie des pionniers du graffiti américain des années 80.

    Depuis 1976, il est devenu une figure emblématique du mouvement Graffiti-Post graffiti new-yorkais.

     

     

    New York… fin des années soixante, début des années 80.

    La ville se tient à peine debout.

    Le chômage a grimpé en flèche et le taux de criminalité explose. Les blancs de la classe moyenne ont fui vers les banlieues, laissant derrière eux des quartiers nettement plus sombres et plus pauvres qu’auparavant.

    Dans cette ville en pleine mutation, Central Park qui n’est alors qu’un vaste terrain vague et le métro sont des zones très dangereuses.

    Dans le Bronx, gangs de rue et trafiquants de drogue s’emparent des lieux. Et certains quartiers ressemblent à des zones de guerre.

     

    Mais au milieu d’un mélange toxique d’infrastructures en ruine, de bâtiments incendiés et de marchés de drogue en plein air, une fermentation créative va bientôt engendrer une révolution mondiale dans les domaines de l’art, de la musique et du design.

     

    Au milieu de ce décor inquiétant, Basquiat et la génération Hip Hop vont ECRIRE LE FUTUR et ouvrir ce qui deviendra le dernier grand mouvement artistique connu : le mouvement POST-GRAFFITI.

     

    Les wagons de métro couverts de graffitis, serpentent à travers une ville en déclin, inaugurant un changement électrisant dans la peinture, le dessin, la video, la musique, la poésie et la mode.

    En l’espace de quelques années seulement, les « writings » des flancs des immeubles ou du métro intègrent les murs des galeries New Yorkaises mais aussi en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas.

    Des styles vestimentaires que l'on ne voyait que dans les voitures de la ligne D défilent sur les podiums new-yorkais et parisiens.

    Le rap, le DJing, l'échantillonnage et le scratching, que l'on n'entendait autrefois que dans les fêtes de quartier du South Bronx, se retrouvent soudainement en tête des classements des Billboards.

    Ce mélange sera appelé "hip-hop culture", un terme inventé pour décrire une culture de la jeunesse issue de jeunes Noirs et Latinos qui inventaient un nouveau langage poétique en joutes verbales, dansaient le breakdance et "bombait" leur chemin pour obtenir une vraie reconnaissance dans le monde de l'art.

    Très vite Kool Koor participera activement à ce mouvement culturel en l’enrichissant de ses idées et de sa passion pour la science-fiction, l’architecture, les lettres et les systèmes complexes.

     

    C’est en 1976 que Charles William Hargrove Jr., enfant du South Bronx alors âgé de 12 ans, découvre que, lui aussi, peut s’exprimer sur les murs. Il se retrouve sur ce terrain de jeu underground et travaille inlassablement ses tags puis ses fresques.

    Avec ses amis A-One (mort à Paris en 2001) et Toxic, et sous la gouverne de Rammellzee, ils fondent les TMC (Tag Masters Killers) dès 1979. Ils se démarqueront alors très rapidement de la scène usuelle du Graffiti New Yorkais. Alors que d’autres travaillent un lettrage reconnaissable et défini, Kool Koor avec Rammellzee œuvre vers l’abstraction et une définition quasi mathématique et militaire autour de la lettre définie par l’Ikonoklast pantzerism et le Gothic Futurism. Codifiée, installée, posée, leur abstraction est lourde de sens et offre au mouvement du graffiti une évolution révolutionnaire. Concevant les fondements du mouvement (la lettre) ils offrent à voir une esthétique savante.

    Diplômé de la High School of Art and Design, il expose pour la première fois à la galerie Fashion Moda en 1979 - il n’a alors que 16 ans. Puis il intègre la scène artistique de Soho.

    En 1984 il vient à Bruxelles pour y exposer quelques unes de ses toiles à côté de celles de Keith Haring et Jean Michel Basquiat. Il y retourne l’année suivante pour une expo solo et s’installe définitivement dans la capitale belge en 1989.

     

    Aujourd’hui, reconnu dans le monde entier, le travail de Kool Koor est exposé dans les musées les plus prestigieux comme le Metropolitan de New York, le Groninger Museum aux Pays-Bas, la Renaissance Society à Chicago, le Butler Museum dans l’Ohio, le BAM (Beaux Arts Mons) en Belgique.

    Plus de quatre décennies après son arrivée sur la scène artistique et de nombreuses expositions d’art à son actif, Kool Koor produit toujours des œuvres recherchées par les collectionneurs et les amateurs de street art.

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