Après avoir passé une partie de son enfance à Madagascar et vécu à Paris, Céline Guiberteau réside dé- sormais à Lille, où elle trouve son inspiration dans la lumière caractéristique des Flandres et les paysages changeants des plages du Nord.
Son œuvre, résolument contemporaine, se situe à la frontière du conceptuel, où elle exprime ses émotions en fusionnant matières et peinture à l’huile. Ses créations tracent des ponts entre le tangible et l’abstrait, cherchant à capturer la transparence, le relief et le mouvement. Elle invite les spectateurs à se perdre dans un univers qu’ils peuvent interpréter à leur guise, en s’appuyant sur les indices laissés dans ses toiles.

Les marines nocturnes, les fluidités et la sculpture présentées dans cette exposition, explorent la thématique de la lumière. Paradoxalement les œuvres délibérément choisies pour aborder ce thème sont des compositions visuellement sombres.
Dans ses tableaux, ses fluidités et ses marines nocturnes, elle utilise la nuit, le noir comme toile de fond, révélant ainsi les richesses chromatiques et lumineuses que recèle l’obscurité. Cette exposition démontre la diversité des tonalités nocturnes, oscillant entre réalité, mythe et fiction.

La sculpture translucide qui fait face au grand tableau résonne comme l’ombre lumineuse de la fluidité qui y est peinte. L’artiste utilise ici la lumière comme matériau sculptural en intégrant ses jeux de projection, de réflexion, de translucidité ou d’ombre. Ainsi, au fil de la journée et en fonction des variations de lumière, sa sculpture est une sorte d’horloge naturelle qui permet de voir passer le temps et qui demande en même temps du temps pour être vue