Cueillir la nature, admirer ce que l’on rejette, immortaliser ce qui va disparaître, en extraire la beauté, tel est la philosophie d’Aliette Duroyon.

Le tsunami qui touche l’Indonésie en 2004 la bouleverse et déclenche chez elle un profond ressenti sur le changement climatique.
Elle réalise alors une œuvre en utilisant des couteaux de mer qu’elle colle en mosaïque de façon linéaire et ordonnés comme un code génétique. Ce travail provoque un déclic dans sa démarche artistique et impose dès lors sa signature très personnelle. L’œuvre marque son tournant vers l’abstraction et la pureté du vocabulaire inspirée par le couteau qui caractérisera toute son œuvre. Ce coquillage lui fournit une matière et des couleurs insolites. Il devient l’identité distinctive d’une approche sérielle, qu’elle associera plus tard à d’autres empreintes minérales, végétales et organiques prélevées au bord des rivages pour créer ses tableaux-sculptures.

Très proche de la nature, soucieuse de l’environnement, Aliette flâne durant des heures sur les plages d’Hardelot, en récolte les trésors éphémères afin d’en immortaliser la beauté naturelle sur des tableaux-sculptures.
De la même manière, elle utilise des matériaux non biodégradables pour créer des œuvres végétales poétiques et porteuses de sens en tant que prise de conscience environnementale.

Parmi les œuvres présentées dans cette exposition, on pourra trouver un grand soleil rouge faisant face à une installation rendant chacun hommage au fameux soleil levant et aux nymphéas de Claude Monet.